La capoeira est une activité ludique pratiquée en ronde, son origine remonte à l’époque de l’esclavage au Brésil, et ses racines viennent d’Afrique. Aujourd’hui elle se développe en Europe, sur les places de nos grandes villes des rondes de capoeira réunissant ses pratiquants. Sorte de danse, combat mettant en scène deux joueurs, sur une musique cadencée jouée par les participants de la ronde, elle laisse place à beaucoup d’improvisation et chacun peut y trouver sa place.

13 déc. 2014

Un bout d'histoire

Pacato | décembre 13, 2014


Les premières évocations de la Capoeira datent de la période de l'esclavage au Brésil. C'est à partir du XVIe siècle que des africains furent déportés essentiellement de l'Angola, de Guinée, du Soudan et du Niger, pour travailler sur les terres brésiliennes.
Les esclaves se rassemblaient après une journée de travail forcé et inventaient une mouvance guerrière pour "combattre symboliquement" leur situation douloureuse.

C'était un moyen de garder un lien avec les traditions et expressions culturelles face à l'asservissement d'une culture totalement différente et inconnue, mais aussi de s'entraîner physiquement tout en le dissimulant.

Elle a d'ailleurs contribué à sa manière à l'abolition de l'esclavage puisqu'elle a été utilisée dans de nombreuses révoltes. Des esclaves ayant réussi à s'enfuir constituaient des "quilombos" pour se cacher et lutter. Le plus connu l'est sous le nom de Quilombo de Palmarès dont le chef était le mythique Zumbi, encore loué dans les chants de capoeira.

Au lendemain de l'abolition de l'esclavage, la capoeira était jouée dans la rue, par les anciens esclaves livrés à eu et dépourvus de tout. Elle a de ce fait été longtemps proscrite par ce que considérée comme un jeu de "noirs", de pauvres, de voyous. Il a fallu attendre les années 1930 pour que les dirigeants s'ouvrent aux traditions populaires et que commence à voir le jour une volonté de réhabilité la capoeira.

En 1937 Mestre Bimba va fonder la première académie de capoeira à Salvador de Bahia. Il développe alors un style de capoeira inspiré des arts martiaux asiatiques, plus objectifs, avec de véritables méthodes d'enseignement. Elle deviendra la "capoeira regional"
L'enseignement de cette capoeira, pratiquée en académie et non plus dans la rue, attire des jeunes issus des classes moyennes et étudiants, et participe ainsi à redorer son image.
En réaction Mestre Pastinha, lui aussi de Salvadore Bahia, va fonder la "capoeira angola", qui se veut gardienne de l'enseignement traditionnel.

Aujourd'hui la capoeira compte plus de 10 millions de pratiquants au Brésil. Elle a franchi les frontières pour se développer un peu partout dans le monde, dans plus de 152 pays.

Au-delà de l'apprentissage des mouvements, des instruments et des chants, elle contribue à l'affranchissement de chacun, de son corps, de ses peurs et de ses émotions.



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